Voyages de Thorfin

Lieu de départ : Tour en ruine
Lieu d'arrivée : Tejaba

6 cases/a pieds/24 heures

Après avoir murement réfléchi, Thorfin décia que se joindre a la révolte n'était pas une très bonne idée. Les paysans tuaient tout ceux qui parlaient sans rouler les "r" ou sans dire "créfieu", et les gardes faisaient pareil avec tous ceux qui étaient armés sans porter un uniforme.
Il entrepit donc un voyage vers le sud. Direction Tejaba. Il sortit sa hache, la posa sur sn épaule, et commenca sa marche vers le Sud...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Je ne serais vous dire par quel miracle Thorfin était au courant de la révolte en Arkant... mais apparemment un Divin lui avait susurré ses informations... Il se dirigea vers le désert, et comprit très rapidement au combien une barbe et des lourds apparats faisaient suer. Alors qu'il marchait dans le sable chaud depuis des heures. Il se sentit tournoyer, et sombra dans l'inconscient, épuisé par la chaleur étouffante.

Il voulait aller en Tejäba, et il irait... comme prisonnier d'une troupe de Gnolls. Il finit par se réveiller alors que l'une des semi-bêtes lui jetait de l'eau sur le visage. Il avait pieds et poings liés, et était dans une cage que six autres Gnolls portaient.

Thorfin n'avait pas pensé a cet aspect la. Bon, il était enfermé dans une cage, mais c'était lui qui était porté et les autres qui fatiguaient... Finalement, il y avait du bon dans cette situation...
Il essaya de défaire ses liens, pour commencer, si ça marchait pas, 'faudrait improviser...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Le désert était fort capricieux, sa chaleur étouffait, comme toujours. Un léger vent chaud transportait le sable au dessus des dunes et le faisait plonger dans les narines et yeux des voyageurs et touaregs. Les animaux, comme les chameaux, en devenaient presque fous, et refusaient d'avancer d'avantage, se vautrant dans le sable chaud comme signe de mécontentement. Quant à nos Gnolls, habitués à la rugosité de la vie, eux, ne faisait qu'avancer en toussant quelque fois et en se frottant les narines de manière sporadique, en profitant pour en ôter au passage quelque masse verdâtre et gluante que je nommerais pas ici.

Ils passèrent toute la journée à marcher, au loin, se dessinait les belles silhouettes des pyramides des anciens Rois du Désert, et des grandes tombes des Pharaons. Leur ombre était l'endroit privilégiée de beaucoup de caravane de voyageur, et les Gnolls en profitaient souvent pour les piller et les massacrer à la nuit tombée. Mais il était trop tard pour envisager cela, ils avaient un esclave plutôt costaud à proposer en ville, et ils comptaient bien en tirer le profit le meilleur : plus d'une centaine de pièce d'or, voir le double, s'il tenait plutôt bien le voyage, ce qui n'était pas gagné en vue de l'insolation aiguë qui pesait lourdement sur notre ami Thorfin... non habitué, c'est le cas de le dire, à cette présence royale de l'astre brûlant.

Notre boréen tentait de défaire ses liens, mes les gnolls, maître dans l'art des noeuds - et surtout de la capture de prisonniers - avaient fortement attaché leur marchandise, de plusieurs cordes entrelacées et difficilement dénouable, si ce n'est d'un coup de lame tranchante. La nuit tombait, ils déposèrent la caisse sur le sable, plein soleil, alors que celui ci se couchait. Ils avaient attendus de trouver un oasis où se reposer, et finir par se laisser séduire par la reine du sommeil. Thorfin, lui, après l'incroyable chaleur, découvrait la froideur des nuits de Khâr... mais le froid n'était pas pour lui un handicape.

Thorfin venait d'essayer de défaire ses liens : en vain. Il aurait bien voulu essayer d'attaquer les bareaux de la cage avec ses dents, mais il savait que cétait peine perdue. De plus, ses dents pourraient s'avérer utile plus tard...
Il décida donc de se laisser emmener ou les Gnolls voudraient, et d'improviser une fois que son avenir se dessinerais plus précisémment...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Les nuits dans le désert étaient très courtes. Les scorpions au petit matin aimaient à s'adonner à la promenade, pour se dandiner au moment où la brise glaciale de la nuit s'amusait avec le vent chaud de la journée qui démarrait. Plusieurs d'entre eux avaient fait une petite escale dans la cage de notre ami boréen, qui s'était à son tour laissé enduire par le spectre du sommeil. La nuit agitée qu'il avait passée, et les mouvements incessants alloués à une nuit pareille amenèrent l'inévitable : une belle, grosse, efficace, piqûre de scorpion. Ce qu'il y'avait d'étonnant dans le choix du scorpion, c'est qu'il avait sembles t'il choisis de rendre bossue une région du corps de Thorfin qui l'était - très naturellement - déjà... je vous sent déjà grincer des dents, accompagnant la douleur imaginaire. Il est vrai qu'une piqûre sur la pomme d'Adam était, ma foi, fort douloureuse.²

Au réveil, Thorfin ne se réveilla pas. Inconscient. Ce fut les Gnolls qui comprirent très vite que leur marchandise n'avait pas bien survécut aux tumultes du voyage, et à la rugosité de la vie du désert. Paniqués de voir leur pactole assuré s'évaporer pour une - modeste - piqûre de scorpion, ils frappèrent cette cage de plusieurs coups de glaive afin d'accéder le plus rapidement possible au corps du boréen pour lui administrer les premiers soins. Il fut très vite ramener à la conscience, par quelques cascades d'eau très chaude, puisée dans l'oasis voisin. L'un des ravisseurs, couché prêt de lui, appuyait fortement sur la bosse provoquée par la piqûre pour en faire sortir le poison... comme un barrage s'écartant pour donner de l'air à un fleuve, du venin et du pue sortit à foison de la plaie, à en vomir. La douleur était atroce pour notre ami, qui aurait toutefois des chances de s'en sortir. Il pouvait peut être profiter de l'once de lucidité qu'il possédait pour tenter quelque chose, mais le résultat n'en était pas garantis, tant la douleur l'entravait. Ce que les gnolls retenaient de cette mésaventure, c'est qu'au mieux, leur marchandise perdrait la moitié de sa valeur, et qu'au pire des cas, il l'a perdrait tout court.

Thorfin souffrait pas mal, mais il pensait encore a ce qu'il pouvait faire. Apres une breve analyse, il regarda le Gnoll qui le soignait. Il grogna dans sa barbe :

"Crever pour crever, autant avoir fait c'que j'aurais voulu jusqu'au bout !"

Il enroula son bras discretement, et soudain il attrappa son ravisseur a la gorge et tira de toutes ses forces en esperant le ramener contre lui, menacer de l'étrangler et s'en servir comme otage...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Le visage gonflant des causes de sa piqûre, Thorfin titubait en se relevant doucement tout en enserrant le Gnoll de sa poigne de fer. Les Boréens étaient réputés comme les plus solides gaillards d'Arkand, et parmi les plus grands vainqueurs de bras de fer. Le Gnoll hurlait à la mort, s'étouffant dans des cris stridents et animal. Ce qui ne manqua pas d'alerter ses autres congénères qui arrivèrent en courant, et armés. L'idée de Thorfin était peut être quelque peu intelligente, mais utiliser ce pauvre gnoll en otage devant ses confrères était il une bonne solution ? Ou plutôt, pensez vous que les Gnolls ont un quelconque esprit de fraternité ? La suite nous le dira.

Thorfin se sentait puissant quand son astuce marcha. Il pouvait tuer un de ceux qui l'avait capturé. Ce sentiment de puissance retomba lorsque les comperes de son otage s'approcherent de Thorfin avec les armes. Il prit l'arme du Gnoll et beugla de sa voix de bariton :

"Bougez pas ou je le tue ! J'ai une proposition a vous faire !"

Si les gnolls ne l'écoutaient pas, il avait toujours une arme et un bouclier vivant...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

L'un des gnolls pouffa de rire, le rire animal qui leur était si caractéristique, le rire de la hyène. S'avançant vers le boréen, il s'annonçait dès lors comme le chef de la troupe. Il est vrai qu'il paraissait de surcroit plus inteligent et plus fort, deux atouts pour mener la tête d'un groupe.

En Khâr, dit-on, dans la brousse bordant Hyrod, l'éléphant tue, le léopard tue, et le Scorpion Jetkos tue. Mais seule le Jetkos, et c'est vrai depuis l'aube des temps, frappe d'une mort certaine. D'où son surnom : « Incarnation de la mort. » Ca t'annonce la couleur ? Son venin neurotoxique est le plus efficace des poisons. Il agit sur les nerfs, c'est la paralysie générale. Le venin du Jetkos tue un homme en 4 heures, s'il est mordu à la cheville ou au pouce. En revanche, une morsure au visage ou au torse peut entraîner la mort en moins de 20 minutes. La suite te concerne. La quantité de venin injecté par une seule morsure peut être démentiel. Si on ne dispose pas de l'antidote, de 10 à 15 mg représentent une dose fatale. Cela posé, ce fameux scorpion, le Jetkos tu m'suis toujours ? Peut injecter de 100 à 400 mg de venin en une seule morsure. On creuse ton trou de suite ? Où tu acceptes d'être soigné par nos petites mains expertes sans broncher ?