Bastion du Quartier de la Légion des Ombres

Eltharynn s'assit sans rien dire et sans montrer d'émotions. Elle regarda le vieux longtement, l'observant...

Citation :

Phidias ne recherche pas des gamines... On ne dresse pas à un dragon sans muscles et charisme

Ses yeux bleus pâles presque livides plongèrent dans les yeux du vieux et se mirent à le regarder de façon étrange. Il donnaient l'impression qu'elle sondait son âme.

Ah non ? On ne dresse pas un dragon sans muscles et sans charisme ?

Elle le regarda encore plus intensément et, immédiatement sa pensée du dragon revint. Elle sourit d'un sourire énigmatique, et en même temps un sourire rassuré.

Peu de monde peu aspirer à être accepté par un dragon, n'est ce pas ?
Peu de monde peuvent se sentir près d'eux et se sentir comme eux même sans en avoir jamais vu, n'est ce pas ?
Peu de monde rêve d'eux, étant l'instent d'un rêve des leurs, n'est ce pas ?
Peu de monde se rêveille le matin avec la conviction qu'un dragon l'appelle, n'est ce pas ?
Les petites filles ne lisent pas des contes de dragons et d'avantures en rêvant faire partie des leur, elle rêvent plutôt de princes charmants et font de la broderies.

Elle marqua une pause regardant le vieux comme si elle était un dragon elle même.

Moi j'ai lu des contes, des légendes se rapportant au dragons, quand je quittais les livre j'avais les yeux brulant de passion et de cette étrange sensation. Je déchirait les broderies, je vivait dans un autre monde... peut être même au désespoir de tous.

En grandissant cette pensée était toujours en moi, je vois toujours ce dragon m'appeler. Je sens mon corps rassuré et réagir à cette pensée.

Elle regarda le vieux encore une fois avec un sourire énigmatique.

Surement qu'on ne dresse pas les dragons avec mon charisme et mes muscles de jeune femme agile, sournoise et certainement joueuse. Aimant jouer au chat et à la souris avec ces proies. Vous devez avoir surement raison, après tout vous connaissait mieux le métier que moi.

Mais un dragon ne se dresse pas à proprement parlé, et une réelle entente entre le dragon et celui qui le monte est plutôt necessaire. Il vaut mieux qu'un dragon et son cavalier se comprennent, et pourquoi la force serait-elle necessaire ? Alors que il suffit de comprehansion ? La force et les muscles c'est pour les mâles.

Elle avait le regard brûlant, l'image dans sa tête était plus forte. Une pensée ridicule lui vint à l'esprit. Elle se sentait tellement bien avec son dragon de pensée qu'elle se sentait capable de s'envoler et de cracher du feu. Elle faillit rire à cette pensée, mais se retient.

A l'écoute d'Eltharynn, l'homme se releva et repartit dans un coin sombre de la grande pièce... Lemÿros affichait un regard vide, il comprenait bien que son comparse était tourmenté et qu'il ne savait quel choix faire... Le temps de réflexion commencait à accroître un peu trop, alors Lemÿros se releva, et vint à son encontre :

Tu doutes n'est ce pas ?

Je doute oui... et comment...

Cette gamine à l'air de s'y connaître en dragon, il ne s'agit pas de lui donner nos plus puissants et grands monstres... nous avons aussi besoin des dragonniers mineurs, comme ceux d'Hyrod utilisent les fauconniers.

Tu connais la politique de Phidias quant aux dragons...

Phidias ne s'occupe plus de la politique depuis qu'il en possède tous les pouvoirs, qu'auras t'il a faire qu'une femme se fasse reine des dragons, tant qu'elle sert a son pouvoir, à notre pouvoir et à la gloire de Néopolice.

Le vieux Phidien resta un instant silencieux, puis revenant vers la table, parlant assez fort pour qu'Eltharynn l'entende :

Très bien, je n'ai plus d'oeufs a lui donner : elle devra venir en chercher avec moi.

Elle le faira... dit il en jetant un regard vers sa protégée

Eltharynn observait la pièce sous tout ses angles en attendant la décision du vieil homme. Elle voyait bien que cet homme ne la voulait pas forcement, mais pourquoi ? Telle était la question. Elle ne comprenait pas elle même d'où elle savait tout ça sur les dragons. Les livres qu'elle lisait quand elle était enfant, la faisait rêver et en même temps la mettait hors d'elle.

Elle avait l'impression de sentir l'odeur des dragons, comment pouvait-elle sentir cela ? Elle secoua la tête pour revenir à la réalité croyant qu'elle rêvait. Mais son comportement la surprenait de jour en jour, il changeait sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle avait ce dragon dans la tête depuis toujours mais depuis quelques temps il devenait plus insistent. Une partie d'elle pensait qu'elle se faisait des idée et qu'elle devenait folle. Une autre partie d'elle à laquelle elle refusait de croire, lui disait qu'elle était beaucoup plus liée au dragons qu'elle ne le pensait.

Elle regarda Lemÿros se lever avec un regard étrange, qu'elle ne compris pas elle même. L'image du dragon était beaucoup plus insistente que quelques minutes plus tôt, elle planta ses ongles sur la table et fit un mouvement lent. Elle regarda sa main et s'apperçue qu'elle avait griffé la table. Pourquoi se geste ? Est-est ce par nervosité ? Plus les jours avançaient moins elle ne se comprenait. Et peut être que ce vieil homme représentait une partie de la réponse qu'elle attendait.

Quand le vieil homme parla à voix haute elle revint à la réalité et le regarda. Elle regarda ensuite Lemÿros et lui fit un hochement de tête pour confirmer ses dires. Oui elle allait y aller, elle allait être en contact avec des dragons et là, elle saurait si elle n'était qu'une petit réveuse qui délirait ou au contraire, quelqu'un de lié à ces créatures à un point tel qu'elle ne serait pas si Phydienne que ça... ne serait ce que dans l'âme, le corps ou n'importe quoi d'autre.

Avant d'inviter Eltharynn et Lemÿros a aller dans une chambre à l'étage, l'homme se contenta d'ajouter :

On part demain à l'aube

Eltharynn ne dit rien et rentra dans sa chambre. Elle était excitée par ce revirement de situation. Elle ne serait plus qu'un simple assassin, elle allait peut être avoir les réponses à ses questions. Le dragon de sa pensée était toujours présent mais semblait s'apaiser au fur et à fur que les minutes passèrent.
Elle finit par s'endormir elle aussi d'un sommeil léger même si il était réparateur... On ne savait jamais !

Le lendemain elle fut prête avant l'aube et attendit qu'on vienne l'avertir du départ.

Eltharynn donna les deux gemmes, les écrits du vieillard et le matériel d'écriture à Lemÿros, regrettant qu'il ne l'accompagne pas. Eltharynn était du genre à se méfier de tout le monde mais elle commençait à s'attacher à cet assassin. Il avait l'air de vouloir s'occuper d'elle, tout en lui laissant vivre ses rêves et en respectant sa liberté. Elle ne savait pas si tout se qu'il lui avait dit sur son passé était vrai, mais il semblait sincère.

Elle décida de garder l'argent sur elle, ils en aurait peut être besoin pendant leur voyage. Elle mit sa cape d'Ombre sur les épaules, sa dague à la ceinture et sa sarbacanne cachée dans sa besace puis, pris son arc et son carquois.
Elle hésita à prendre sa canne épée, très pratique en ville pour camoufler une arme, peut être moins pour là ou ils allaient. Avec une grande hésitation elle la prit quand même, cela ferait une meilleure arme de corps à corps qu'une dague.

Elle regarda le vieil homme et lui fit signe qu'elle était prête après qu'elle eut demandé à l'assassin si à son retour elle le revérait et après lui avoir dit au revoir.

Deux hommes entrèrent, drapés de longs manteaux de cuir noir, ils n'étaient - elle en était certaine - pas les mêmes que ceux qui l'avait amené ici.

Bonne rencontre.

Il saluèrent la Sélienne d'une petite révérence classique, sans être trop poussée.

Bien. Vous allez nous aider.

L'un était entrain de remonter un écarteleur, au fond de la pièce, la mécanique grinçante du fer de l'outil de torture était d'une stridence désagréable, à vous en faire exploser le cervelet. Je ne serais vous dire s'ils avaient l'envie d'en venir à la torture, ou bien si l'homme remontait l'appareil par simple pulsion de maniac, aimant à ce que tous soit dans la configuration adéquat.

Ceux qui vous on fait ça, les Halfelins, êtes vous prêtes à nous dire leurs noms, nous les décrire, et nous expliquer où ils vous on emmenés. Vous êtes la quatorzième femme torturée en Néopolice, et vous avez, croyez moi, beaucoup de chance de n'avoir perdu que le mollet. Autant que vous avez eu de la chance que deux de mes hommes vous trouve, et vous permette d'être soignée avec les meilleures techniques de la Néopole. Vous avez des informations qui permettrons sans doutes de sauver des dizaines d'autres victimes après vous. Ne les gardez pas pour vous.

Les gardes se chuchotèrent à l'oreille

Très bien... Je crois qu'elle a mal subit les blessures, ça lui à tout dérangé là dedans...

Elle craint, pour sûr, des représailles. Il faut la mettre plus en confiance, tout en insistant.

Le garde hocha la tête au premier, et revint vers la Sélienne.

Vous semblez avoir mal subis vos blessures, nous reviendrons sur ces sujets une fois que votre esprit sera moins troublé. Avant ceci, pouvez vous nous dire, quel est votre nom, et comment une Sélienne de la forêt sombre as t'elle put rentrer dans la cité de Néopolice ?

Qui plus est, accompagné d'un animal dangereux.

Les gardes se regardèrent, un léger regard mesquin se dessinait sur leurs rétines.

Très bien.

L'un d'eux se dirigea vers l'instrument de torture bien huilé qu'il avait remonté tout à l'heure. Un écarteleur. L'autre continuait ses pressions sur la jeune Sélienne.

Alors comme ça, subitement, tu ne te souviens plus de rien ? Que t'ont ils dit pour que tu te taises ? Quelle est ta récompense ? Quelle sanction t'ont ils promis si tu dénuais ta langue. Complicité de grand banditisme. Actions sombres contre la couronne de Néopolice, et l'économie de la cité. Voilà ce dont nous allons t'accuser si tu ne te décides pas à parler garce !