Arbre du Guide Ågadou

La Flèche regardait autour d'elle. Elle se demandait ce que cachait ce petit vieillard. Mais a l'intérieur de ce tron une sorte de sentiment de sécurité l'envahissait. Elle avait l'impressions d'être dans un cocon...

C'est jolie ici....
Mais parlez moi un peu de vous s'il vous plait. J'aimerai en savoir plus. Pourquoi suis-je ici?

Mélo mit sa main dans sa poche, sa gerbille dormait toujours. S'il y avait eu du danger elle se serait reveillée et l'aurait avertie. Elle semlait au contraire sereine et dans un sommeil peuplé de rêves agréables...

Le petit vieillard esquiva la question de Mélo en lui présentant deux... animaux.

Voici Monsieur Blaireau, et... Madame Fouine.

Mademoiselle... Fouine.

Oui excuse moi Fouine. Nous adorons nous retrouver chaque jour autour d'un thé pour discuter un peu des potins de la forêt.

Même si elle était Estoï, et donc, enfant de cette forêt, elle n'avait probablement jamais vu d'animaux qui se comportaient véritablement comme des humanoïdes, jusqu'à parler.

Thé bergamote ou orange ?

Il est vrai, en effet, que durant ses nombreux voyages Mélo n'avait jamais vu telle scène. Mais après tout elle préférait voir cela et s'en amuser plutôt que toutes les horreurs qu'elle avait vu jusqu'ici. Et son collier en témoigner. Si elle n'avais jamais tuer, si elle n'avait vu de monstres elle ne porterai pas aujourd'hui et sans doute même qu'elle serait morte. Elle avait appris avec le temps a être constement sur la défensive et a se méfier de tous.
Le temps était peut être venue d'accorder sa confiance a d'autres. La seule personne en qui elle avait jamais eu une réelle confiance était Gignan, le nain. Et si elle avait accorder sa confiance au premier nain qu'elle a croiser de sa vie alors pourquoi pas aux premiers animaux qui buvaient du thé en faisant des comérages?

Bonjour, monsieur et madesoille.
Heu...Orange s'il vous plait. Auriez vous une goute de sirop d'érable par hasard s'il vous plait?
Quels genre de potins pouvez vous raconter? La forêt est pourtant calme ces dernièrs temps, il ne s'y passe rien. Tout le monde vis paisiblement...

Ågadou, car c'était son petit nom, tira une chaise pour Melo et l'invita à s'y asseoir alors que la théière faisait chanter son liquide dans une petite tasse raffinée, taillée à même l'écorce.

Vous, les estoïs du fond des bois, vivez tellement reclus dans vos bois enchantés mais mornes, que vous passez souvent à côté de la majorité de la vie de Telüra. Vous devriez demander à vos Dryades et autres Ents de moins surveiller les gens, ils se sentiraient moins espionnés et animeraient vos vies si peu palpitantes... C'est un gros problème en Estoïllie.

Ça se dit pas Estoïllie voyons Ågadou !

Bien sûr que si que ça se dit Fouine !

Mais vous êtes complètement fous tous les deux, ca se dit pas non d'une crêpe !

Oh des crêpes ! Vous voulez des crêpes Melo ?

Oh oui une crêpe! Je veux bien c'est très aimable merci. Celà fait des années que je n'en ai manger. Je me souviens que c'était dans une auberge, d'une région lointaine. Il y avait des pirates. L'un d'eux avaient un Péroquet. Ils m'ont servi une crêpe beurre sucre infame. Et ils n'avaient même pas de Sirop d'Erable!!

Mélo se rendit compte qu'elle se prenait au jeu de ses drôles de personnages. Elle redevint quelque peu sérieuse.

En réalité je ne m'occupe pas réellement des autres. Je suis mon chemin sans me préocuper des personnes qui vivent alentour. Je suis plutôt solitaire vous savez. Je n'ai pas d'amis proches, ni d'elfe dans ma vie. je n'ai non plus de famille, simplement des parents adoptifs que je n'ai guère revue depuis que je suis partie il y'a un peu plus de 7siècles...

Cette conversation faisait remonter des souvenirs enfouis depuis longtemps en elle. Elle ne voulait s'étalée, ce n'est pas son genre. Alors elle remercia le viellard en s'asseyant sur la chaise qu'il lui présenter.

-Nom d'une marmite gélatineuse tu entends ça Blaireau ?!

-Sept Siècles bordel de nouille !!!

-Ne soyez pas grossiers les garçons voyons...

Se reprenant, Blaireau s'avança vers Mélo et lui demanda une teinte de tristesse emplissant chaque décibel émanant de sa voix :

- Tu n'aurais pas connus Blaireau ? Mon Grand-père ?

Non je suis désolé. Mais vous êtes les premiers animaux parlant que je rencontre.

Mélo était désolé, elle savait que cela aller décevoir blaireaux. Mais elle ne pouvait tout de même pas lui mentir.
Après avoir hésiter quelques seconde Mélo se tourna vers le vieillard

Excusez moi, je ne voudrais pas abuser mais auriez vous un petit morceau de pain, même un peu dur déjà? C'est pour ma gerbille.

A cet instant Mélo eu l'impression d'être au coeur d'une grande farce. Elle, elle prenait le thé et mangait des crêpes en compagnie d'animaux parlant et d'un vieillard. Elle qui n'aime pas vraiment la compagnie. Et surtout elle, qui était partie en but d'une quête.
Cétait peut être méchant mais elle ne voulait pas s'éterniser ici. Elle voulait reprendre sa route. Oui, mais il y a la neige... Alors elle doit attendre. Estomacqué par cette scène. Elle ouvrit même plusieurs fois la bouche et la referma aussitôt. Ne sachante que dire. Si même gerbille se préter au jeu...

Mélo était là au milieu de cette pièce elle écoutais ce qu'il se passait. Elle regardait. Sans toujours vraiment comprendre. Depuis quand ces animaux parlaient? Pourquoi soudainement elle pouvait dialoguer avec eux. L'esprit logique de Mélo était perplexe. Mais son côté irréfléchis et sentimentale était heureux de pouvoir communiquer. Bien sur elle avait toujours parfaitement compris gerbille et entre elles il y avait une réelle connivence mais si alors elle parlait Mélo aurait "quelqu'un" près d'elle, avec elle. Tout le temps. Ce n'est peut être qu'un détail mais voici que dans son esprit Mélo voyait sa vie boulversée.
Ainsi elle n'arrivait toujours pas a participer a la conversation...

Gerbille était une vraie pipelette, elle ne cessait de parler, et en vint à parler de Mélo aux autres animaux ici présents :

Pardonnez le fait qu'elle soit un peu muette, c'est une première pour elle, de parler avec nous, jusqu'à présent nous n'avons fait que nous comprendre, sans pour autant communiquer. Son histoire est difficile, elle à été élevée par des elfes des plaines, cette forêt, ses habitants, ses pouvoirs, tout ça est nouveau pour elle.

Blaireau, Agadou et Dame Fouine regardait Mélo avec leurs petits yeux compatissants.

'Ses pouvoirs?' Alors là c'était la noisette sur le riz! Mélo n'avait aucun pouvoir. Elle en était persuader!
Alors pourquoi les animaux parlaient soudainement?

J'ai des pouvoirs? S'il vous plait expliquez moi.
Gerbille, pourquoi ne m'as tu jamais rien dit? On dirait que tu aime beaucouper parler en plus.
Je suis perplexe. Perdue.

Et c'était vrai. Elle était perdue et ne savait plus que penser. Comme au jour où elle appris qu'elle était Estoï elle sentait encore une fois son univers s'ébranler, se dérober sous ses pieds...

Gerbille fronça les sourcils et galopa sur la table pour s'approcher de Mélo

Écoutes moi bien, c'est pas que j'ai jamais voulus te parler ma vieille ! C'est toi, qui, insolente comme tu es, ne m'a jamais écouté.

Blaireau faillit prendre la parole mais il fut devancé par Agadou, le fameux petit être

D'habitude, on ne parle pas vraiment de pouvoirs quand il s'agit d'un don inné. Si ton histoire de vie t'a amener à partir de ses bois, tu n'as sûrement pas eu le temps de grandir en son âme, et ainsi, comprendre et apprendre tous les dons qu'il offre à ses filles et fils. Tous les Estoïs ne comprennent pas les animaux, mais bons nombres, surtout les filles, ont cette faculté.

Ainsi, elle comprenait pourquoi tous les Estoï étaient si proches de la nature, pourquoi chacun aimaient autant les animaux. Pourtant personne ne lui avaient jamais rien a dit a elle. Elle s'était tant enfoncé dans sa solitude qu'elle n'avait pas remarquer qu'en réalité elle n'avait jamais était réellement seule...

Alors pourquoi aujourd'hui Gerbille? Pourquoi pas hier? Pourquoi maintenant.

Elle se tourna vers le petit vieux

Vous saviez n'est ce pas? Vous avez fait exprès de m'inviter a entrer j'en suis sur. Pourquoi avoir attendu tout ce temps.
Je suis un peu déboussolé. Je me demande ce que j'ignore encore...

Agadou qui était entrain de remplir une théière d'eau la posa fermement et se retourna

Oh eh oh là là ! C'est pas finis non ! J'ai fait exprès de rien du tout moi ! A part de faire mon travail, et ce pourquoi je suis ici, c'est à dire guider les gens perdus. Je suis le Guide Agadou, l'un des neufs guides de la forêt. Il y'a aussi Agadi mon cousin, en fait c'est plutôt le fils de la cousine de ma mère, Agadu mon oncle du côté de mon père, Aglaglas mon arrière grand-père maternelle, enfin, Agamon l'un de mes douzes frères, Agargan ma demi-soeur, Agados mon grand oncle germain, Agadys ma belle-tante, soeur de ma belle mère. Agadine, justement, ma belle mère. Et j'en ai oublié ? Oh je sais plus ! Bref ! Je t'ai amené ici, car avec la neige qui tombe dehors, tu aurais sûrement été transformé en statue de glace dans l'heure qui suivait. Ça te convient ?

Tous les autres invités, étaient restés stoïques, Agadou semblait remonté. Il avait tiré le rideau pour montrer la neige qui avait étendus sa fourrure blanche de vison, sur les arbres, comme sur les sentiers.

Bien sur je vais pas pouvoir te garder ici indéfiniment, mais je refuserait que tu prennes la route par ce temps. Je peut te proposer la méthode de mes ancêtres, et le voyage Agadien. Tu pourras aller où tu veux sur le continent, juste en rentrant dans cette cheminée...

*Que faire? Je me sens tellement perdue...*

Et c'était vrai, Mélo se sentait perdue. Elle avait la sensation qu'elle était perdue depuis toujours. Comme si elle n'avait jamais trouver sa place. Elle eu soudainement un flash back. Elle se souvint d'un Estoï. Elle eu une bref aventure avec lui, mais elle était si solitaire et se sentait tellement perdue que même a ses côtés elle ne se sentait pas à sa place. Il lui avait un jour dit "Si tu ne te sens pas bien auprès d'une personne qui t'aime de tout son coeur alors te sentiras-tu bien un jour?". Cela lui avait briser le coeur. Sans répondre elle s'en était aller. Ils ne s'étaient plus parler depuis. Simplement un signe de tête quand ils se croisaient, par pur politesse. Elle se souvenait parfaitement de lui. Il était grand, la peau pale avec des yeux bleus qui semblaient lire en vous. Toujours un air détaché, ailleurs, comme s'il ignorait tout le monde. En réalité il écoutait, regardait et sentait tout a la fois. C'était quelqu'un de très peu bavare et lorsqu'il parlait il était toujours sérieux et disait toujours des choses sensées, il ne se trompait jamais quand il jugeait quelqu'un. Il s'appellait Loclamm.
Bref son flash back venait de lui pincer le coeur. Non Mélo n'avait toujours pas trouver sa place sur terre. Elle avait pourtant 800 an et des poussières...

*Que faire? Où aller? Loclamm, toi tu aurais su. Je dois me débrouillée seule mais je me sens tellement perdue. Je suis sans doute moins forte, plus faible que les autres...*

Il est vrai que j'aimerai partir, mais pour aller où? Si vous êtes un guide de cette forêt alors aidez moi. Je vous en pris.

L'audience animale restait muette, se contenant d'écouter et de manger discrètement autour de la table, laissant donc Mélo et Agadou dans leur conversation.

Je peut vous guider dans cette forêt, car je l'a connais par coeur, mais là, ce sont les éléments qui m'en empêchent, si nous sortons dehors par ce froid, nous n'en reviendrons pas vivants. Même les sentinelles doivent sûrement être rentrés de leurs rondes d'éclaireurs.

Il s'avança vers une Bibliothèque si bancale qu'on jurerait qu'elle allait s'écraser à terre dans la seconde qui suit. D'autant plus que lorsque Agadou s'empara d'une carte, un parchemin enroulé, la majorité des livres qui y étaient entreposés s'écroulèrent comme un grand jeu de dominos. Il revint vers la table, poussa les quelques mets vers ses autres hôtes, qui en profitèrent pour se resservir d'avantage, et y déplia la carte, bien dessinée, et aux multiples détails.

Choisissez où vous voulez aller. Ensuite, vous prendrez cette poudre verte, irez dans la salle d'eau, pour vous en enduire le corps, enfin... votre visage, vos mains, vos bras, ne vous embêtez pas avec ce qu'il y'a sous vos habits. Une fois que vous aurez finis ça, vous n'aurez même pas à penser à l'endroit, mais juste à sauter dans la cheminée, vous ne serez pas même brûlé, la poudre verte de la Mandagrime, vous en protégera. Combinez au feu, et à une carte du vent comme celle ci, elle peut servir à un sort de téléportation.

Il marqua une pause et croqua un cornichon qui criait, seul, sur la table

Bien sûr, il y'a des possibilités pour que ce ne soit pas exacte, les coordonnées du continent évoluent avec les climats et les âges, et cette vieille carte date de la naissance d'Arkand. Donc vous serez peut être à quelques jours de marche du lieu cible, mais vous retrouverez normalement, très vite votre chemin.

Blaireau se permit alors de compléter

Mon oncle Blaireau à déjà testé, et c'est étonnant d'efficacité.

* C'est une aubaine. Je peux enfin me rendre où je veux. Malheureusement. Je ne sais pas où je veux me rendre. Toujours le même problème.Trouver ma place*

Je sais bien que vous faite tout cela pour moi et je suis vous en suis très reconnaissante mais...Je crois que cela ne m'aide pas tant que cela. J'aimerai me rendre là ou l'on a besoin de moi, là où je serai quelqu'un, là où je trouverai une quête, une place...
Sauriez vous me conseiller?

Gerbille s'était assise, elle mangeait toujours mais elle semblait triste, perdue. Mélo comprenait que Gerbille ressentais ce que Mélo ressentait. Elles étaient si liées a présent qu'elles en finissaient par ressentir les mêmes choses. Mélo esquissa un sourir, elle était si heureuse d'avoir Gerbille avec elle.

*Je suis solitaire, je fuis tout le monde et pourtant j'ai la sensation d'avoir besoin de me sentir utile et surtout de ne pas me sentir seule. Je suis sans doute un elfe torturée... Peut etre que je devrais aller voir mes parents adoptifs. Cela fait si longtemps... J'aimerai aussi venir en aide a une personne qui a besoin de moi... Je suis si compliquée...*

Et Mélo senti son coeur battre doucement, comme s'il essayait de rélféchir posément. Lui aussi était perdu.

Agadou avait pris une petite mine compatissante

Je ne serais vous conseiller, seuls vos désirs vous permettrons de voyager là où il le faut pour vous. Pensez simplement à votre envie de changement, de quêtes, de responsabilité. Et la Mandagrime vous écoutera, et jugera pour vous.

Il signifiait de l'oeil le peau de poudre, comme pour lui rappeler tout ce qu'il lui avait dit de faire précédemment, il attendait qu'elle s'exécute, ou renonce.

La Flèche cherchait conseil et réconfort en son fort intérieur. Dans ces moments là elle pensait toujours a ce que le nain Gignan, le seul réel ami qu'elle ai jamais eu, lui aurait dit. Elle se doutait qu'il aurait lancer une petit boutade, avant de lui dire lui aussi qu'elle seule pouvait savoir où la poudre aller la conduire.

*Tejäba... La seul chose que je sais c'est que Gignan me parlait de cet endroit comme une étape importante de son voyage... Je n'y suis jamais aller. Peut être est-ce l'occasion, et puis je ne supporte plus la neige.*

Bien sur elle hésitait. On n'est jamais sur de rien. Et rien n'est jamais sur. Mais après tout, pourquoi pas Tejäba. Finalement cela lui parut être une bonne idée.

J'aimerai vous dire merci pour tout. Je vous serai éternellement reconnaissante de tout ce que vous m'avez apporter... Merci. J'espère un jour vous revoir...

Elle s'avanca vers le pot de poudre et d'un geste sur elle commenca a s'enduire le visage, les bras, le cou et toutes les parties nues de son corps avec la pouvre avant de s'avancer vers la cheminée. Gerbille courra sur la table et sauta sur Mélo pour aller directement se niché dans sa poche. Elle semblait heureuse de partir avec Mélo vers cet endroit qui leur est inconnu et La Flèche se sentie rassurée.
Elle mis un pied dans la cheminée

*Tebäja...*