Arene d'entrainement

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

HJ : Vraiment désolé, ton rp couvert sous celui de Krackar, je l'ai oublié -_- persuadé que tu n'avais pas posté. Si ça se reproduis, un pareil oublie, n'hésite pas à me prévenir par MP. Je te met +1xp la semaine prochaine pour l'attente comme entendue par la loi MJ dans la partie Admin qui vous est cachée, à vous autre, joueurs.

Le vieux barbu de chef s'avança vers Orik et le toisa du regard

Un palmarès peu élogieux pour un Mercenaire, peu de blessure et de marques sur le visage... tu les forgeras ici. Un Gladiateur est un esclave a temps plein... accepter ce statut ne te gènes pas le nain ?

Cela faisait maintenant de nombreux mois qu'Urkrar était dans ce camp. Malgré sa grande taille, il avait réussi à se fondre parmi les autres gladiateurs. Son entrainement était une épreuve physique et mentale au quotidien : Coups, blessures, sueur, sang, sable, chaleur, soif, faim... Un gladiateur n'avait pas une vie facile.
Les premiers mois furent les plus contraignants. Ses blessures étaient plus graves qu'il ne pensait, et les nombreux combats n'arrangeaient pas les choses. Mais il retrouvait peu à peu sa force d'antan...
Les nombreux tournois auquel il avait participé l'avaient rendu plus fort, et plus cruel. Le mot pitié ne faisait plus partie de son vocabulaire. Seule la victoire comptait désormais. Tel un phénix renaissant de ses cendres, Urkrar s'était vu renaitre du sable des arènes, des cris d'exclamations de la foule, de la respiration peureuse de l'homme agonisant à ses pieds...

Pour le moment, l'heure était au repas. Assis avec quelques-uns de ses compagnons, le géant devait se sustenter avec une espèce de soupe marron, où l'on jurerait voir des queues de rat flotter. Nul besoin de préciser qu'avec une telle pitance, même une petit écuelle suffisait à nourrir un géant...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Urkrar s'était fait un bon ami en la personne d'Herves, l'Issiate à la jambe de bois. Malgré son handicape, l'estropié avait survécut à toutes les sessions dans l'arène, la fraternité qui le liait avec Urkrar lui avait sans nul doute sauvé maintes fois la vie. Un semi-cul de jatte victorieux ravissait les foules, il était rapidement devenus la coqueluche du public et était étonnant au combat. Il savait user de son handicape à son avantage, bien que le géant n'était jamais loin pour le sortir du pétrin au besoin. Les repas n'étaient pas forts copieux et les muscles tressaillaient au combat, par manque de protéines. Autant dire que les gars ne perdaient pas une miette, une goutte, de chaque souper. Ce repas se passait aussi bien que les autres, le Chef était dans la pièce d'a côté, discutant et buvant avec ses collègues, la différence entre l'esclave et l'officier se remarquait rapidement par la corpulence de l'assiette. Bregor, le chef donc, se leva pour aller voir "ses gars" comme il disait. Les gladiateurs avaient déjà eu vent des événements turbulents à l'extérieur de la ville, mais les majors essayaient de les tenir éloigner de la réalité extérieure. Jusqu'alors.

Bon, les gars. J'ai à vous parler !!! Toi là bas ! Fermes donc ta gueule de chien baveux tu veux ? Y'a des mecs qui faut écouter ici, et dans le genre des mecs qui faut écouter, je suis le champion tu piges ?

L'homme, un Boréen - homme du Grand Nord - toisa d'un regard fier le chef, comme il était coutume de le faire dans ce genre d'académie, où les hommes, fiers bras et fiers coeurs, n'appréciaient pas d'être traités comme des chiens.

Et vire moi ce regard de ta tronche de rat crevé ! Si tu veux pas finir la gueule dans ton écuelle dans la seconde t'as plutôt intérêt à m'écouter avec des yeux neutres mon gars ! Bien. Je sais que plusieurs d'entre vous ont l'ouïe fine, n'est-ce-pas Urkrar ? Je sais que vous êtes plusieurs à être du genre des sacrés lièvres quand il s'agit de déployer les oreilles. Quand il s'agit de galoper à l'entraînement, c'est plus les mêmes lièvres, la myxomatose vous touche par période j'me trompe ? Et encore, j'ai vu des lièvres ici a cette table qui courrait moins bien qu'un lapin avec une jambe de bois ! Bon. Donc ça a dut pas mal piailler sur ce qu'il se passe à l'extérieur de ces murs, et je veux rien entendre à partir de maintenant, parce que sur ce sujet, c'est moi qui cause, c'est moi qui sait ! Je sais que plusieurs d'entre vous croient avoir des testicules aussi gonflées que celle de Thref, et pense que ça serait vraiment pas mal de se payer le luxe de le rejoindre dans son petit théâtre de marionnettes. Pas de place pour l'amitié ici on est d'accord ? Pas de place non plus pour la traîtrise. Vous êtes des esclaves, c'est vrai, mais des chiens fidèles. Si vous êtes ici c'est pour la foule extérieure me direz vous, c'est pour ceux qui bêlent vos noms dans l'arène. Aujourd'hui, je vais vous demander de vous armer, de sortir d'ici avec un seul but et un seul : tuer tous ceux qui bêlent votre noms dans l'arène comme des sales veaux malades ! C'est dans vos cordes ?

Il faisait le tour de la table en parlant de sa voix si roque

Vous serez escortez par quelques un des meilleurs soldats de la Cité. Le premier qui change de bord se verra exploser sa saleté de tronche de raisin sec sur les pavés de la ville. Oui. De la ville. Vous allez sortir d'ici. Et si vous collaborez, avec un certain sens de la réussite, alors, nul doute que Gildas, et je détient dans ma poche le papier qui le certifie - si certains d'entre vous savent lire ? Non ? Personne. Pas étonnant - et qui certifie quoi les loulous ? Que vous serez par la suite, non seulement libres ... mais... mais... c'est pas tout les mecs ! C'est pas tout, accrochez bien vos slibards parce que ce que vous allez entendre c'est mieux que la révolte des citoyens en ville en matière de nouvelles : vous serez membre privilégié pour rejoindre la nouvelle destination de rêve, Utopios. Et croyez moi, si j'ai moi même déjà commandé mon ticket pour cette croisière vers l'île que va ouvrir Gildas, c'est que j'ai longuement peser le degré de réjouissance qui m'attend là bas. En fait. Le Duc à décider que la ville, ici, n'était pas vraiment à son image, ça a un peu dévier dans le coté sombre, il est plus du tout maître de sa publicité et sa ma foi, ça le fout grave en rogne. Et bordel que j'le comprend !

Les hommes écoutaient tous, sans broncher, tandis que le chef continuait de parler

Alors son idée de s'faire la malle, et d'laisser ses rats crever dans leur fosse à merde, j'avoue que c'est peut être la meilleure idée qu'il a eu durant tout son règne misérable. - Vous omettrez tous de lui rapporter mon langage, naturellement - alors, quand il fait appel au dernier braves types dans sa cité poisseuse, il pense à vous, l'élite qu'il dit, l'élite les mecs ! Vous visez l'allure qu'on vous donne ! Les citoyens colériques sont guidés par l'autre loustic avec son masque, et si quelqu'un parvient ici à lui faire faire quatre tours autour de sa cape, il est noté qu'il recevra une prime exceptionnelle... Accrochez vous les poulets, c'est pas six cent piécettes d'or, mais 2000 ! Ouais t'as bien entendu Marius, fait pas cette tête d'allumé ! Avec autant de pièce dans ta bourse, t'as de quoi vivre comme un Prince dans ton château à Utopios, tu cernes l'idée ? Alors faites bien le calcul des meilleurs possibilités de vie qui vous attend les mecs, parce que ce choix, c'est sûrement celui qui va guider votre existence. En vérité, j'ai l'honneur de vous annoncer que l'un des choix guiderait plutôt la fin de votre existence, mais je préfère vous laisser le choix entre les deux afin de voir lesquels d'entre vous sont des sacrés enfoirés en matière d'enfoirés.

Il fit signe a tous de se lever

Dès lors qu'on va sortir d'ici, vous buterez sur votre passage tout ce qui ressemble à des pouilleux en colère : on les reconnaît à leur odeur nauséabonde, à leurs cris en langage barbares du style "Gildas o'chiotte" ou "Crev'saloupio", ou bien encore à la déficience exponentielle de leur système dentaire. Je vous demanderais pas de compter leurs dents, par craintes que les meilleurs de nos gars, guidés par leur connerie dont ils ont particulièrement fait preuve ici durant leur séjour de villégiature, se fasse martyriser par des petits vieux armés de fourches. Les ennemies se trouvent au niveau du château, il y'a plus qu'une poignée de mecs, des petits lardons de gardes, j'entends qu'a coté de vous ces mecs là c'est des allumettes. J'ai pour honneur de diriger des torches alors bordel de cul je vous avoue que j'ai un sacré feu au cul ?!!! Ça vous tente ?

La réponse fut unanime. Les gladiateurs poussèrent des cris d'exclamation, levant bras et épées vers le ciel. Urkrar n'échappa pas à la règle. Sortir de cette prison miteuse, se dégourdir les jambes, se battre à nouveau... Se battre, il ne faisait que ça, bien sûr, mais pour le plaisir des spectateurs, pas le sien. Et c'était une occasion unique de regagner son ancienne liberté, qui manquait tant à son cœur.

Bien sûr, il allait surement tuer des innocents. De braves gens, qui ne demandent rien d'autre que vivre paisiblement, et de pouvoir manger à leur guise. Mais qu'importe? Le géant avait perdu tout état d'âme dans ce camp. Il n'avait plus aucun remord à décapiter, égorger, éventrer ces hommes ou ces femmes qu'il retrouvait face à lui . Il prenait même un plaisir sadique à les voir se traîner dans le sable, gémissant et implorant la pitié entre deux bulles de sangs.

Le titan engloutit son repas en quelques secondes, et se dirigea vers Herves. Il se doutait bien que cet homme, qui avait perdu sa jambe à cause d'une guerre contre Arkand, n'allait pas aider les gardes de la cité. Il se doutait aussi qu'à la première occasion venue, il n'hésiterait pas à s'enfuir. Ce souper était donc certainement l'un des derniers que les deux hommes prendraient ensemble... Urkrar lui attrapa l'avant-bras amicalement, en signe de remerciements pour ces longs mois de compagnie, mais aussi en adieu.

Le géant n'attendait plus qu'une chose désormais : que l'on sonne le départ...

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Alors que le chef avait donné une heure à ces hommes pour se préparer, Herves, avait préparé son baluchon l'esprit ailleurs. Il réfléchissait seul, dans son coin, mais pensait de plus en plus à en faire part à Urkrar. Handicapé comme il l'était, il savait que même avec l'aide du Géant, il ne survivrait pas à une foule. Il ne voulais pas non plus se mêler au fécès, à ces guerriers qui animés par le sang - et il savait Urkrar de ceux là - allaient tous acceptés de s'enfoncer dans le bourbier. Il s'avança vers Urkrar, parlant à l'abri de toutes les oreilles malines

Je ne vais pas y'aller. Si j'y vais, je meurt. Je vais pas attendre qu'on me donne ma liberté pour la récupérer, j'ai Gladys et ma fille qui m'attendent à Issios, et je les retrouverait, même si je doit perdre ma deuxième jambe. On va faire un petit détours. Et tu vas m'aider.

Son visage était autant empreint de tristesse que de détermination, il avait les rictus combinés d'un pierrot larmoyant et d'un barbare aguerris

Je dois faire quoi... soixante-dix kilos, avec tout ce temps où je n'ai réussis à avaler que des miettes... enlève à cela le poids d'une jambe. Tu dois en faire quatre fois plus. Alors, on va faire en sorte de se détourner vers les portes de la cité. J'ai cru comprendre que le chef disait que les gardes étaient tous aux portes du château, celles de la Cité doivent être sans garnison. Tu vas me porter, et me jeter par dessus. Ca ne se refuse pas à un ami non ?

Dans l'attente du départ, Urkrar aiguisait minutieusement sa hache, qu'il avait récupéré un peu plus tôt. Une pierre vulgairement taillée faisait office d'affuteur, mais cela rendait tout de même l'arme suffisamment tranchante pour découper de la chair, humaine ou non. De toute façon, si elle est émoussé, l'autre meurt broyé... Le géant n'avait pas détourné les yeux de son travail lorsque Herves vint lui parler, mais il écoutait avec grande attention chacune de ses paroles. Après quelques secondes de réflexion, il lâcha un léger soupir, et s'arrêta.

Une corde.

Méfiant, il regarda autours de lui, de sorte qu'aucune oreille indiscrète vienne entendre cette conversation.

Les murs de la cité sont hauts. Trop hauts. Je ne peux pas te jeter... A moins d'avoir une corde.

Le géant leva enfin les yeux vers son ami. Il savait à quel point ce dernier rêvait de rentrer chez lui, et il ne pouvait gâcher cette chance de lui rendre sa liberté. Il allait l'aider. Il le ferait quitter la cité.

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Herves semblait plutôt d'accord avec cette évidente constatation, il ne manqua pas d'aller chercher une corde rapidement, fouillant dans la remise avec les autres qui s'y armaient d'avantage. En ancien guerrier Issiate, il avait appris à bien s'armer selon les missions, et en cela, il trouvait plutôt ridicule que ces hommes se surchargent alors qu'ils allaient affronter une foule immense devant laquelle il fallait pouvoir se replier sans mal. Il revint quelques minutes plus tard avec une grande corde, d'une dizaine de mètres mais quelque peu abîmé. Il l'a tendit à Urkrar en lui faisant un clin d'oeil.

Quelques minutes plus tard, la petite troupe voyait la liberté s'offrir à elle, les grandes portes du camp s'ouvrirent poussés par de puissants étalons charpentés. Les ruelles s'offraient à eux, des ruelles privées et gardées sur lesquelles les citadins ne pouvaient pas accéder. Ils sortirent tous, en rang organisé, Urkrar parmi eux ressemblait, par sa taille et sa carrure, à un Golem.

La foule de gladiateurs quittait l'arène
d'entrainement, se bousculant et beuglant à tout va. Malgré le fait que
chaque insulte, chaque cri, soit incompréhensible, les oreilles les
plus fines pouvaient discerner plusieurs langues. Parmi cette foule de
chiens enragés se dirigeant vers le château se trouvaient, légèrement
en retrait, Urkrar et son ami Issiate, Herves. Les deux compères
essayaient tant bien que mal d'être le plus discret possible, mais avec
la taille du géant, cela rendait la chose aussi difficile que cacher un
dragon nain dans une colonie de lézard...
Le
titan attendait
l'occasion parfaite pour s'éclipser. Il lui fallait trouver une ruelle
sombre, pour s'y engouffrer sans se faire repérer. La tâche
semblait toutefois impossible, avec les gardes de la cité qui
surveillaient. Mais la chance, décidément, semblait sourire à notre
héros, car un petit groupe de "pouilleux en colère" vint semer la
trouble parmi cette armée de gladiateurs. Les guerriers, affamés de
sang et de proies faciles, se jetèrent sur ce qui semblait n'être plus
ni moins qu'une famille tentant de se réfugier, tandis que les gardes
essayaient tant bien que mal de contenir la rage des hommes à leurs
côtés.
L'intervalle de temps était très court. Les chances de réussite
maximales. Urkrar attrapa Herves par la taille, le jeta dans une ruelle
voisine, et le rejoignit quelques secondes après. Les deux amis se
précipitèrent loin de la troupe de gladiateurs, et foncèrent vers les
portes de la cité.

Admin Nombre de messages : 4544 Age : 1024 Date d'inscription : 21/03/2006

Attention jeune homme, à ne pas trop abuser de votre inventivité, et de sortir des sentiers qui sont les vôtres, à savoir ceux d'un simple, faible, et misérable suppôt. Car c'est ainsi qu'avec une certaine distinction, sans honte, pas même un scrupule, mais plutôt un large rire sadique mais bienveillant, je viens te rappeler qu'uniquement celui qui gouverne le temps, l'espace, et les événements gravitant autour de ces deux données, peut se permettre de choisir le destin de ceux que tu ne peux contrôler.

Pour en revenir à nos deux amis, ils parvinrent sans aucun problème a passer inaperçus en ville. A vrai dire, tous les gardes avaient quittés leurs chemins de rondes et les ruelles, pour constituer un ultime bastion devant les portes du Château de la ville, pour repousser la foule en colère qui s'amassait maintenant vers le Château, laissant le reste de la cité, presque vide de monde. Lorsqu'ils passèrent prêt de l'entrée, Hervès montra du doigt les portes grandes ouvertes, ce qui chamboulait particulièrement leur plan : ils n'auraient pas besoin de corde.

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